À la dérobée

Ce soir, en recherche d’inspiration, je me suis permis de subtiliser un mot dans un sms que ma tendre moitié redigeait à mes côtés. Voici le résultat :

C’est une porte pas comme les autres, une porte qui ne se dérobe pas ; on pourrait même dire qu’elle s’affiche.
Elle invite les inconnus, elle détourne les artistes, elle déroule le tapis rouge, elle comble d’honneur, elle intimide aussi, elle écrase de tout son poids, elle s’interdit.
C’est un filtre, un privilège, une obligation.
Elle ? C’est l’entrée officielle, impressionnante le jour, bien visible la nuit.

Cohabiter n’est pas vivre ensemble

Sur notre planète, plusieurs mondes cohabitent. Certains se croisent, d’autres se heurtent, s’entrelacent ou s’interpénètrent.
Souvent pourtant, les habitants ignorent qu’ils se parlent d’ailleurs. Leurs mots ont un sens qu’ils n’ont pas pour les autres. On se parle sans se comprendre et sans comprendre pourquoi on ne se comprend pas. C’est qu’on se parle sans savoir, qu’entre les mains, nous tenons des cartes du monde différentes.

Le temps sans délai

Les abonnés du sOnneur du scripteur le savent, en ce moment, je peine à respecter les délais de sortie de ma revue. Les raisons sont hélas très prosaïques : le quotidien ne me laisse pas assez de temps pour vous offrir le meilleur. Dans ces conditions, je préfère attendre, prendre un peu plus de temps que prévu mais préserver l’exigence de qualité initiale. La bonne nouvelle est que les entraves finissent toujours par tomber et dans quelques semaines, sans doute à la fin de l’été, j’aurai à nouveau la possibilité de m’organiser plus librement.
En attendant, et pour que le temps passe plus vite, je vous propose de suivre régulièrement mes aventures sur ce Carnet. Il y sera question de travaux, de déménagement, d’emménagement, d’organisation, de vieille camionnette et peut-être même de lectures. En tout cas, tout comme moi, je pense que vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer !

Expérience #01

Voir un film comme on rêve.


Je me souviens de m’être endormi devant Un homme qui dort de Bernard Queysanne et Georges Perec et m’être réveillé, pénible ouverture des yeux, face à un champ de ruines surmonté d’une cuvette de toilette en feu. Impérissable sensation de bien-être où l’irrél prend le dessus et m’enveloppe.

Georges Perec, Bernard Queysanne et Jacques Spiesser.

Georges Perec, Bernard Queysanne et Jacques Spiesser.

Au carrefour

Il se peut qu’au carrefour soudain j’hésite. Il y a trois voies inconnues et une quatrième d’où je viens. Quelle direction emprunter si je n’ai aucune idée de ma destination ? Faut-il que je me fie à mon instinct ? Que je tente ma chance ? Que j’ose quelque chose ? Ou bien, dois-je me montrer prudent, revenir en arrière ?

Et si je restais au centre ?

Je n’aime pas jeter

Quand je fais du tri ou du rangement (le premier étant plus rare que le second), je me retrouve souvent face à un dilemme : jeter ou ne pas jeter ?
Pour ces trois paquets de thé, après de nombreuses années, j'ai tranché. Je jette mais... je scanne les emballages. Et oui, que voulez-vous, on ne se refait pas !

Le jeune Karl Marx (film)

Le jeune Karl Marx - Affiche

Ce soir, nous avons vu Le jeune Karl Marx au cinéma. Cet excellent film, réalisé par Raoul Peck, relate la vie de Karl Marx de 1844 (il a alors 26 ans) jusqu’à la rédaction du Manifeste du Parti Communiste en 1848. Ces quatre années sont tumultueuses, de véritables moments de bascule. On y ressent toute l’effervescence et tous les dangers de l’époque. L’importance de Friedrich Engels y est également très bien rendue.
Le récit est bien mené. Les acteurs sont convaincants et les langues fusent. Entre l’allemand, l’anglais et le français, l’émulation est permanente. Ce film est véritablement européen comme l’est l’œuvre de Karl Marx. Il m’a redonné du souffle et le goût de changer les choses. Nous avons tous une responsabilité qu’il me semble indispensable d’exercer.

Le jeune Karl Marx - image

Jenny Marx (Vicky Krieps), Karl Marx (August Diehl) et Friedrich Engels (Stefan Konarske)