Mettre un coup de scalpel dans la toile,
juste là dans la réserve, pour faire du blanc
un vide de tous les instants.
Ouvrir une fenêtre sur l’espace au-delà,
briser l’attente de l’œil et l’éblouir
de lignes incompréhensibles.
Jeter à l’eau tous les préfabriqués
pour un jaillissement brutal de la nature
dans l’espace confiné de l’humain fatigué.
C’est par cette surprise seule,
cet état de sidération que l’être se sauvera,
qu’il échappera au sort que l’illusion lui promet, doux nid mortel qui réclame
toute la force pervertie de l’âme.
C’est la béance, la clarté soudaine,
par l’éboulement spontané
que le combat s’achèvera, que toute résistance cessera et que la liberté réelle naîtra.
Il n’y a pas de douceur dans cet amour.
Mais toute la violente beauté d’une naissance.