J’ai l’impression que dans cette cage, je n’ai plus aucune vivacité d’esprit. Je n’y suis que l’ombre, que la vapeur, que le souvenir à demi-effacé de quelqu’un que j’aurais pu être.
Je sens en moi, profondément, ce quelque-chose qui me déchire. Je n’arrive pas à me plier à d‘autres formes. Je ne comprends pas le plan, tout ce qui est attendu de moi. Je n’y arrive qu’en rêves et sans douleur car je peux rêver au dénouement, à la réussite sans avoir subi les épreuves, sans avoir goûté à ces souffrances, que je m’impose au nom de quoi ? Je n’ai pas la structure du perroquet ou celle de la marionnette. Pourquoi m’entêtai-je toujours à me le faire croire ? J’aime me nourrir de la pensée, des idées, mais je n’ai pas l’étoffe de ces techniciens que j’aime tant lire. Je casse les moules. C’est ainsi. Je n’y peux rien ; je crois avoir beaucoup tenté pour devenir souple mais ça me tue. Et je ne veux pas encore mourir.