Ambazonie

Drapeau de l'Ambazonie

Drapeau de l’Ambazonie


Le fait marquant du jour est ma découverte de l’Ambazonie. Hélas, ce territoire m’est apparu suite à la lecture d’un article du Monde relatant des faits de guerre toujours en cours. En tous lieux et en tous temps l’Histoire semble se répèter. Une majorité opprime une minorité qui décide de prendre son indépendance pour trouver une paix, tout hypothétique. Quelle garantie, en effet, l’indépendance apporte-t-elle dans l’obtention d’un plus grand respect des droits fondamentaux et des libertés ? À peu près aucune.
Bref, dans l’exemple qui nous occupe aujourd’hui, c’est la majorité francophone du Cameroun qui opprime la minorité anglophone. Bien sûr quand on parle de majorité, on entend par là, les dirigeants et leurs bras armés. Il faut savoir que bien souvent, pour ne pas dire systématiquement, les huiles ne se mouillent pas. On sait en effet que l’huile et l’eau ne font pas bon ménage. C’est pourquoi sans doute, Paul Biya, le président camerounais, 85 ans pour 35 ans d’exercice du pouvoir, dirige régulièrement son domaine depuis l’hôtel Intercontinental de Genève. On l’imagine au téléphone, les pieds dans la piscine, en train de donner ses directives d’élimination féroce. Bien sûr, la scène n’est certainement jamais aussi caricaturale mais le contraste est si fort qu’on peine à y croire. Le donneur d’ordres, bien au chaud dans un palace. Les citoyens de son pays traqués, humiliés, abattus dans une forêt lointaine et silencieuse. C’est l’écart entre ces deux réalités qui est glaçant… à l’image des ultra-riches, intouchables humains parmi les humains, habitants d’un monde parallèle, bien éloignés de nos vies quotidiennes.
Tout cela me rappelle que je me suis toujours demandé pourquoi le plus grand nombre accepte d’être soumis par quelques-uns, et de surcroit par des individus souvent bien médiocres. Est-ce par habitude, peur, ignorance, manque d’imagination, confort, éducation, paresse ? Je n’ai toujours pas de réponse.

Petit conseil de lecture que je m’adresse aussi à moi-même : Lire le discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie.
Et voici également une émission diffusée sur France Culture le 27 avril 2014 :

De l’évidence d’écrire

Il y a longtemps, plusieurs mois je pense, que je n’ai pas laissé glisser mes doigts sur le clavier sans direction préétablie. Je le fais à nouveau ce soir ; j’écris sans but préalable.
Je n’imagine plus la difficulté qu’il peut y avoir à combler des vides. La page blanche est un mythe dans lequel je ne me reconnais pas. Un jour, sans doute, cette histoire m’a-t-elle hanté, figé dans mon élan, suspendu dans mon mouvement. Aujourd’hui, je n’ai plus de crainte a priori à manœuvrer dans l’espace et le temps de la langue. J’y suis dans mon élément, j’en ai fait ma demeure et y ai établi mon foyer.
Il m’a fallu beaucoup de temps et d’efforts, de doutes (il n’est jamais acquis que jamais ils ne reviennent), de déceptions, d’enthousiasmes, de réussites pour me convaincre de ma légitimité à façonner mes propres outils, car briser les normes inculquées et les lois transmises n’est pas dénué de conséquences. Il a été indispensable, pour moi, de ressentir que mes tâtonnements successifs donnaient bel et bien naissance à un mode d’expression ayant une résonance et une portée aussi particulière qu’universelle. J’ai ainsi pu admettre que m’exprimer vraiment, je veux dire avec mes mots (mes morts, ai-je écrit instinctivement) et ma façon personnelle et intime d’imbriquer les mots et de tordre les phrases dans leur sens et dans d’autres, avait une signification et une réelle portée.
Apprendre à écrire puis écrire, est un apprentissage permanent de la liberté. C’est aussi une épreuve de concentration sur soi-même et sur sa voix intérieure qui inlassablement vous rappelle que, malgré les ardentes difficultés, vous arpentez le bon chemin et que vous êtes seul responsable de vos avancées.

Lancement

Il y a plusieurs jours que j’y pense, plusieurs jours que je me dis demain. Ce soir, le moment est venu. J’ai décidé de vous dévoiler mon nouvel engagement qui est de publier, dans mon Carnet, au moins un article par jour. J’ai déjà adopté ce rythme, sur mon site précédent, pendant une année presque complète (2016). L’expérience a été exaltante, instructive, éprouvante aussi mais singulièrement positive. C’est la raison pour laquelle je m’y jette à nouveau.
Dans mes articles, il sera question de création, d’information, d’humeur, de réflexion, d’explication, de questionnement, d’étonnement, d’analyse, d’étude, de dialogue… d’à peu près tout finalement, abordé librement et traité sans entrave, on l’imagine aisément.
Je vous donne donc rendez-vous demain pour mon nouvel article.