C’est un peu entre deux eaux ou entre chien et loup, bref dans cet état de conscience flou que le geste automatique se dessine. Je ne parle pas du réflexe qui répond aux stimuli. J’évoque plutôt cette pensée profonde et vagabonde qui enraille la vue et tient le réel à l’écart, ce flottement général qui entraîne le machinal. C’est un geste qui s’inscrit en parallèle, hors de l’intentionnalité ; un mouvement qui surprend l’acteur qui l’accomplit, soudain conscient.
L’habitude induit le détachement. La lucidité rend à l’action toute son étrangeté.